Le mouvement étudiant démarre !
Mardi 3 février, une AG étudiante s'est tenue dans l'amphi Langevin. Environ 1000 étudiants de toutes les facs mobilisées (Sciences, STAPS, Lettres et Sciences Humaines, Psycho-Socio, Droit-éco, Médecine) et de l'IUT de Rouen s'y sont retrouvés pour débattre de leurs revendications. La grève a été votée à l'unanimité moins 12 abstention et 1 contre. A l'issue de cette AG, une manifestation regroupant 600 étudiants et personnels de l'Université a démarré du campus de Mont-St-Aignan. Le départ a été donné symboliquement devant le Conseil d'Administration de l'Université et a rejoint le rectorat.
2 motions ont été adoptées pendant l'Assemblée Générale :
1ère motion : soutien au mouvement des personnels
Nous, étudiants de l’Université de Rouen, réunis ce mardi 3 février
2009 en assemblée générale, appelons à une résistance déterminée et
constructive face à l’agressivité du gouvernement qui s’inscrit dans la droite
ligne de la loi sur la liberté et la responsabilité des universités.
- Contre le projet de
masterisation
des métiers de l’enseignement présenté par le Ministère et qui fait peser une
grande menace sur l’avenir de l’enseignement en France
- Contre les suppressions de
postes
programmées et le budget insuffisant
calculé à la performance
- Contre la remise en cause du
statut des
enseignants-chercheurs
Nous, étudiants de
l’Université de Rouen, soutenons entièrement le mouvement de grève et les
revendications des personnels enseignant et non-enseignant de l’Université de
Rouen.
2ème motion : revendications des étudiants
"Nous, étudiants de l’Université de Rouen, réunis en
Assemblée Générale ce mardi 3 février, exigeons :
- le
maintien des 18 postes de personnel que le gouvernement prévoit de supprimer
sur l’Université de Rouen (8 postes en 2009, 5 postes en 2010 et 5 postes en
2011). Nous réclamons un plan pluriannuel de recrutement d’emplois stables dans
les Universités. Les locaux doivent être rénovés. Le manque de moyens pour
l’Enseignement Supérieur est inacceptable au vu des milliards d’euros débloqués
sans condition pour les banques. Nous refusons que cette pénurie budgétaire
conduise à la mise en concurrence des composantes (facs et IUT). Le nouveau
système de répartition des moyens à la performance doit être abandonné.
- la
revalorisation des bourses et leur accès pour tous les étudiants,
l’augmentation du nombre de logements universitaires, leur rénovation et
l’augmentation des aides aux logement, l’amélioration du service public de
restauration universitaire. Face à la crise économique qui touchera durement
les jeunes déjà en situation de précarité, le gouvernement doit mettre en place
des mesures spécifiques pour protéger la jeunesse. Nous réclamons la mise en
place d’un véritable statut social pour les étudiants qui comprenne notamment
une allocation autonomie.
- le retrait du projet de réforme des métiers de l’Enseignement et l’ouverture d’une large discussion. Nous réclamons le maintien des IUFM comme opérateur de la formation des futurs enseignants, le maintien de l’année de fonctionnaire stagiaire (formation par les stages et maintien de la rémunération), le maintien et la requalification à Bac + 5 des concours de l’enseignement.
- de participer à la réflexion sur le fonctionnement de l’Université et sur les contenus d’enseignement, notamment sur les modalités de contrôle de connaissance. Nous demandons donc au président de l’Université de Rouen de renoncer à la délégation sur « l’établissement des règles relatives aux examens ».
Une nouvelle Assemblée Générale sera organisée jeudi 5 février à 11h dans l'amphi Langevin. Elle permettra d'organiser la manifestation de l'après-midi.