Le gouvernement avance l’examen du CPE à l’assemblée
Le gouvernement vient d’avancer l’examen par l’assemblée nationale du projet de loi sur l’égalité des chances qui devait notamment contenir les amendements permettant la création du CPE. Le texte va finalement être examiné en commission demain matin et en séance à partir de la semaine prochaine.
Cette
décision prise dans l’intimité des salons
ministériels est dans la droite ligne des annonces du premier
ministre : elle témoigne du profond mépris à
l’égard des jeunes qui vont être dramatiquement
victimes de ce nouveau contrat, elle témoigne d’un profond
mépris des partenaires sociaux. Après l’insulte
faite à notre génération qu’a
constitué le CPE, le gouvernement injure aujourd’hui la
démocratie.
Néanmoins nous ne nous y trompons
pas : cette précipitation du gouvernement témoigne de la
peur que suscite la colère des jeunes et de l’ensemble des
salariés. L’UNEF réaffirme que ce n’est pas
en s’exonérant du débat démocratique que le
gouvernement arrivera à ses fins.
Par cette
manœuvre grossière, le gouvernement croit qu’il va
passer au travers des mailles du filet de la colère des
étudiants, il n’en sera rien. C’est la raison pour
laquelle l’UNEF appelle plus que jamais à ce que des
pressions s’exercent sur le gouvernement, à ce que les CPE
soient retirés, et à ce que l’examen par
l’assemblée du projet de loi soit suspendu.